Nostra Aetate, Extract

28 octobre 1965

Declaration Nostra Aetate, Art. 4

Concile Vatican II

vatican_2En scrutant le mystère de l’Eglise, le Concile se souvient du lien qui unit spirituellement le peuple du Nouveau Testament à la descendance d’Abraham.

En effet, l’Eglise du Concile reconnaît que les origines de sa foi et de son élection se trouvent, selon le dessein de salut de Dieu, chez les Patriarches, Moïse et les Prophètes. Elle affirme que tous les fidèles du Christ, fils d’Abraham selon la foi, sont inclus dans la vocation de ce Patriarche et que le salut de 1’Eglise est mystérieusement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude. L’Eglise ne peut oublier qu’elle a reçu la Révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans son ineffable miséricorde, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les gentils. L’Eglise croit, en effet, que le Christ, notre Paix, a réconcilié les juifs et les gentils par sa Croix et en Lui même des deux a fait un seul.

L’Eglise a toujours également devant les yeux les paroles de l’apôtre Paul sur les siens « à qui appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la loi, le culte, les promesses, les Patriarches, et de qui est né selon la chair le Christ »

Fils de la Vierge Marie. Elle se rappelle aussi que du peuple juif sont nés les Apôtres, fondements et colonnes de l’Eglise, ainsi que le plus grand nombre des premiers disciples qui annoncèrent au monde l’Evangile du Christ.

(…) Selon St Paul, les juifs restent encore, à cause de leurs pères, très chers à Dieu dont les dons et l’appel sont sans repentance. Avec les Prophètes et ce même Apôtre, l’Eglise attend le jour connu de Dieu seul, où tous les peuples invoqueront le Seigneur d’une seule voix et «le serviront d’un même coeur » 2

Le Cardinal Béa prépara la déclaration Nostra Aetate pour le Concile, à la demande de Jean XXIII.