Madeleine commence, non à parler mais à agir. Elle essuie les pieds de Jésus avec sa chevelure, son luxe, sa séduction. Elle consacre aux pieds du Maître ce qui lui tient le plus à cœur…Fuyons les attaches naturelles …fuyons aussi les attaches spirituelles..Que tout cela soit aux pieds de Jésus, qu’Il fasse de tout cela ce qui lui plaît.

« ..Elle baisait ses pieds »

Le baiser est la seconde offrande de Madeleine. Elle a commencé par le sacrifice : puis, enhardie par la bonté de Celui qui la laisse faire et qui l’encourage au fond du cœur, Madeleine ose déposer ses baisers sur les pieds du Maître. Pécheresse, humiliée, honnie par la société, méprisée du monde, elle est déjà dans l’intimité la plus profonde avec le sauveur ! Merveille de l’amour qui unit le Tout au néant, et au néant pécheur !

« Elle parfumait ses pieds »

Troisième action de Madeleine : elle répand ses parfums sur les pieds de Jésus.

Les parfums représentent pour nous la prière et l’exemple. La prière semblable à l’encens, l’exemple appelé le parfum de Jésus Christ. Parfumer pour nous, c’est donc offrir et consacrer tout à la fois l’intime du désir et l’extérieur de la vie qui en est animée. La prière du cœur est un désir, un cri de soif, un appel à l ’amour !..

mère Christine commentaire sur sainte Marie-Madeleine (1926)