Notre histoire

IMG_1052 Un fruit qui murit sur l’arbre de Sion

SONY DSCOLYMPUS DIGITAL CAMERACONVENTO SION - CURITIBA, 21/02/13 - VIVER BEM

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Nous sommes actuellement une quarantaine de sœurs réparties dans 5 communautés: 2 en France: Grandbourg (Evry, Essonnes,) 2 au Brésil: Curitiba (Parana) et Divina Pastora (nordest) 1 en Israël: Ein-Karem (Jérusalem) (Nous avons du fermé en 2014 notre communaute en Romanie. Voir plus bas) Un petit nombre pour une vocation très actuelle dans l’Eglise, vocation qui fait partie intégrante du charisme de la Congrégation “Notre Dame de Sion“, fondée au XIXème siècle par le P. Th. Ratisbonne.

Père Théodore Ratisbonne

Père Théodore Ratisbonne

Théodore Ratisbonne est né à Strasbourg en 1802, d’une famille juive en voie d’assimilation. L’enseignement d’un jeune professeur de philosophie, Louis Bautain, qui puisait sa science dans les Ecritures, l’achemine peu à peu vers la découverte du Dieu de l’Ancien et du Nouveau Testament. Il est baptisé en 1827 et ordonné prêtre en 1830. Le 20 janvier 1842, son plus jeune frère, Alphonse, reçoit à Rome, dans une apparition de

San Andrea delle fratte

San Andrea delle fratte

Marie, la grâce de la foi chrétienne. A la lumière de la Parole de Dieu, Théodore déchiffre le sens du signe reçu de Marie et, stimulé par son frère, il fonde en 1843 la Congrégation des Religieuses de Notre Dame de Sion,

“ pour témoigner dans l’Eglise et le monde de la fidélité de Dieu à son amour pour le peuple juif et pour hâter l’accomplissement des promesses concernant juifs et gentils.” (Constitutions n°2)

A la lumière de Vatican II, la Congrégation “progresse dans la compréhension de son charisme”, accompagnant et stimulant les nouvelles relations qui se développent entre l’Eglise et le peuple juif.

“Le rapport juifs-chrétiens touche au dessein de salut de Dieu qui nous dépasse infiniment. Seule la prière peut nous ouvrir au mystère de Dieu et à ses voies.” (Chapitre des contemplatives 1991)

Selon l’intuition du P.Théodore:

“ Le principal apostolat des Filles de Sion s’exerce par la prière ; et ainsi il faudra bien en revenir à notre première idée d’un sanctuaire caché où brûlera la lampe de l’oraison, pendant que les sœurs actives travailleront au dehors. Cette idée est très claire dans mon esprit; mais pour la réaliser, il fallait procéder doucement et avec expérience; il fallait aussi que la localité s’y prête. Tout cela mûrira et se produira en son temps.“ (Lettre du 28 nov. 1852)

Idée si forte qu’elle figure dans la première Règle de 1863, revue en 1872 et en 1925.

“Tout cela mûrira et se produira en son temps!”

Chapelle St Jose en Costa Rica

Chapelle St Jose

C’est en 1910 que Mère Christine, alors supérieure de la maison de Sion de San José, au Costa Rica, reçut un appel à la vie contemplative et comprit que ce n’était pas d’abord pour elle mais pour réaliser la pensée du P. Théodore. Il fallut attendre encore de longues années pour que ce projet se réalise. Le 31 octobre 1926, en la première fête du Christ-Roi, les trois premières sœurs, déjà réunies au Collège de Grandbourg, près d’Evry, se séparent de la communauté pour commencer la vie contemplative à Sion : Mère Christine alors âgée de 61 ans; Sr. Désirée, âgée de 40 ans, veuve, du village d’Evry, entrée à Sion avec un désir de vie contemplative, et Sr. Marie, qui n’avait que 24 ans, acceptée elle aussi à Sion, pour la vie contemplative avant que celle-ci n’existât. Grande richesse dès le départ dans la complémentarité de ces trois femmes. Elles reçoivent 3 chambres près de la chapelle dans la maison de Grandbourg: commencement humble et caché, bien dans l’esprit du P. Théodore. Mère Gonzalès, supérieure générale, écrit alors à Mère Christine:

“Que tout ceci se fasse petit à petit, doucement, silencieusement et simplement ; pas du tout comme une fondation nouvelle, mais simplement comme des religieuses de Sion suivant les indications des Constitutions qui prévoient un rameau ayant le même but, le même esprit, mais remplaçant le travail actif par plus de prière, une clôture plus austère, le grand Office, plus de mortification. Ce n’est point un arbre qu’on plante à côté, c’est un fruit qui mûrit sur l’arbre de Sion.”

Lyon Terasses

Lyon Terasses

Après quelques mois passés à Grandbourg, la petite communauté est installée à Lyon, sur la colline de Fourvière. Pendant trois années de vie simple, priante et heureuse, la communauté accueille quatre nouvelles sœurs. Soudain, dans la nuit du 13 au 14 novembre 1930, c’est l’éboulement de la colline et l’évacuation immédiate de la maison. En avril 1931, la communauté est ramenée à Grandbourg, cette fois à côté du collège, dans la maison de campagne du P. Théodore, appelée La Solitude. Ce nom désignera désormais cette première maison contemplative de Sion et, par la suite, toute la Branche contemplative.

Notre liens avec la Roumanie

En mars 1866, à l’appel de Monseigneur Salandari, une petite communauté de Sœurs apostoliques s’ouvre à Iasi, au nord est de la Roumanie. Entre 2006 et 2013, trois Sœurs de La Solitude vivront , sous le même toit que nos sœurs apostoliques, la vie contemplative. Divers évènements contraindront à renoncer à cette fondation.. Cette expérience nous a permis de percevoir des dimensions significatives de notre charisme à développer dans ce pays:

  • sensibiliser les chrétiens aux racines juives de notre foi,
  • établir des liens avec la communauté juive,
  • favoriser le rapprochement avec les chrétiens orthodoxes, valoriser ainsi les deux poumons de l’Eglise; et, pour nous, mieux connaitre la vie monastique orthodoxe qui a beaucoup à nous apprendre.