Rencontre de prière

Le pape François à Gethsémani La rencontre était prévue à 16h, mais étant donné le programme de visite du pape dans la matinée – (Mont Herzl et Yad Vashem), passage obligé pour nous vers à Jérusalem, nous avons quitté la maison…. à 8h du matin pour ne pas risquer d’être bloquées par la police. Lorsque nous sommes passées en tramway, boulevard Herzl, les barrières de sécurité balisaient tous les alentours, et les drapeaux du Vatican et d’Israël et de la ville de Jérusalem flottaient au vent. Direction Beth Ruth où nos sœurs apostoliques nous ont accueillies chaleureusement. Avec elles nous avons pu suivre à la T.V les cérémonies émouvantes au Quotel, au Mont Herzl et à Yad Vashem. Nous nous sommes ensuite dirigées vers le lieu de rassemblement, le couvent des dominicains (Saint Etienne), fixé à 11H 30. Comme nous sommes en Orient rien ne s’est passé comme prévu, ni dans l’horaire ni dans le déroulement! Nous devions avoir une première vérification de nos papiers avant de monter dans les bus qui devaient nous amener sur le site. Celle-ci n’a pas eu lieu, mais nous avons dû attendre une heure et demi l’arrivée des bus, sous le chaud soleil de mai ! Cela nous a donné le temps de joyeuses retrouvailles entre religieux de tous ordres (nous représentions une centaine de congrégations a dit le patriarche dans son introduction). Comme il n’y avait que deux bus pour faire la navette, pour environs 500 personnes, et que l’entrée dans la basilique n’était pas mieux organisée que le départ, nous étions à nos places vers deux heures de l’après-midi au fond de la Basilique déjà pleine! Les novices de toutes les congrégations avaient une place privilégiée devant, autours du rocher.V ers 15h de jeunes séminaristes et religieuses ont animé une prière ou alternaient (en arabe et en italien) la récitation du chapelet, la lecture de textes du pape, des versets d’Evangile. Quand la suite rapprochée du pape à fait son entrée dans la basilique une grande partie de l’assemblée s’est levée.

Etant au fond de la basilique, nous avons été témoins d’une scène touchante : un franciscain a fait entrer un homme jeune avec un petit enfant malade dans les bras. Comme l’attente se prolongeait, les personnes autours s’efforçaient de calmer l’enfant qui pleurait et de la faire sourire. Le papa, lui, avait les larmes aux yeux. Quand le pape est arrivé, il s’est arrêté et a pris le temps de parler au papa et de bénir longuement l’enfant, pendant que l’assemblée criait sa joie. Le pape semblait heureux mais très fatigué. Comme il était arrivé en retard, nous n’avons pas suivi l’intégralité du petit livret qui nous avait été distribué à l’entrée. La sonorisation n’étant pas très bonne nous ne comprenions que des bribes de son message, lu d’une voix très faible. Nous en avons pris connaissance en rentrant à la maison. Le pape n’est pas repassé par la nef de la basilique et nous avons attendu patiemment qu’il ait planté un olivier dans le jardin pour sortir à notre tour et reprendre le chemin d’Ein-Karem. Malgré la brièveté de la rencontre nous sommes rentrées heureuses à la maison, conscientes d’avoir vécu un moment fort de communion en Eglise. Il ne s’agissait pas tellement de voir, comme l’on à la T.V, mais d’être là, tout simplement, de sentir avec l’Eglise. C’est particulièrement important ici où les chrétiens sont une petite minorité.

Sr. Marie – Luc


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